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Constat: L'Europe
est un véritable Patchwork de différences:
Ces différences font l'objet d'avantages concurrentiels.
Certaines de ces différences sont bénéfiques pour
tous les citoyens
européens. Mais d'autres paralisent le
développement
de la société solidaire.
En effet les différences de charges
fiscales, de normes sociales et environnementales engendrent des
distorsions de concurrences évidentes.
Exploiter
ces différences grâce à l'ouverture
des marchés est devenu des sources de profits facile.
Essayer de contrer cette mécanique
de
profit facile, par
une harmonisation
fiscale et sociale serait sans doute une solution.
Cependant sa mise en oeuvre est très peu probable parce qu'elle
est en
opposition avec des intérêts particuliers régionaux
et limiterait
fortement le pouvoir d'action des hommes politiques locaux.
En
effet, comme
nous le verrons ci-dessous, chaque Etat s'acharne
à être plus attractif que ses voisins.
L'objectif du marché
ouvert
est d'attirer les entreprises et les
investissements dans sa propre région.
Ainsi les réductions
fiscales en tous genres sont devenues la panacée
pour redresser l'économie d'un pays.
Le
dumping fiscal et social sont devenus des armes de
compétitivité.
Les
charges sociales handicapent actuellement la
compétitivité des
entreprises.
Mais une
solution efficace peut être mise en place.
Critère
|
Maximum
|
Minimum
|
Cotisations de sécurité sociale à
charges des employeurs
|
30% France
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0% Danemark
|
Cotisations de sécurité sociale à la
charge des salariés
|
26% Hollande
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5% Suède
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Impôts sur le revenu
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33% Danemark
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3%
Grèce
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Total
des cotisations sociales
|
57%
Belgique
|
30%
Irlande
|
Les coûts de la main
d'oeuvre dans l'industrie sont très variables
Les cotisations
sociales en % du coût de la main d'oeuvre sont aussi très
variables.
On remarque qu'au
Danemark les
entreprises ne payent pas de charges sociales. Grâce à ce
choix
politique,
l'économie fonctionne bien au Danemark, il n'y a pas de
chômage. C'est
l'impôt
sur le revenu des personnes physiques qui finance la
sécurité sociale.
Au Luxembourg, les cotisations sociales sont basse et la "richesse"
la plus élevée par habitant. Ceci démontre qu'un
faible taux de
fiscalité
entraîne une augmentation de la richesse d'un pays grâce
à un avantage
compétitif attractif. Les mouvements financier sont sans
frontière. Ils
se
déplacent des pays à hautes fiscalités vers ceux
à basses fiscalités.
Un faible
taux de fiscalité porte donc des fruits.
Cependant cette richesse locale se réalise au détriment
des autres
pays. Il
assez aisé de comprendre que d'un point de vue global, la somme
totale
des
prélèvements fiscaux effectués sur l'ensemble des
pays européens permet
d'honorer un certain volume de prestations sociales. Diminuer ce
prélèvement
global revient à diminuer l'ensemble des prestations sociales.
Hors
cette règle
n'est pas applicable pour un pays en particulier qui joue sur la
concurrence
fiscale. Ce qui entraîne de façon assez paradoxale qu'une
diminution du
taux
d'imposition entraîne une augmentation des entrées
fiscales.
L'indépendance fiscale
des pays permet aux hommes politiques de jouer avec ce levier de
concurrence
fiscale. Voilà pourquoi une harmonisation fiscale est fort peu
probable.
La
"richesse" par habitant exprimée par le revenu
nationale brut par habitant (2001) est aussi assez différente.
Le
Luxembourg se trouve en tête.
De même entre
les pays
les impôts sur salaires sont très variables.
Le Luxembourg est
particulièrement généreux, puisque c'est le
seul pays où un ménage de 2 enfants reçoit en
retour plus que les
impôts qu'il paye. L'Etat luxembourgeois sait être
généreux parce
que ses
exportations sont les plus élevées des pays
industrialisés. La faible
fiscalité du Luxembourg attire
effectivement de nombreux financiers.
Les
exportations de bien et services en % du PIB en 2001
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